Les arbres et leurs arbricides
Partager

Lors d’aménagements urbains impliquant un abattage d’arbres, il est fréquent que les pouvoirs publics communiquent en arguant du fait, diagnostics à l’appui, que ces arbres sont malades et que de toute façon il aurait fallu les couper un jour ou l’autre. Qui veut tuer son chien l’accuse d’avoir la rage !
Soyons clairs ! Quasiment tous les arbres de nos villes sont malades. Ils sont en effet très sensibles aux attaques des bactéries, des champignons ou des insectes du fait de la pollution, du stress hydrique ou de la trop forte chaleur en été. Il n’est alors pas difficile de trouver un quelconque expert qui diagnostiquera une quelconque maladie. C’est mal connaitre la biologie des plantes. Outre le fait de communiquer entre eux et de réagir aux agressions, les arbres ont la particularité de mourir par parties… et cela peut prendre des décennies. La flore maîtrise le temps mais pas l’espace alors que pour la faune c’est l’inverse. Tout arbre malade n’est donc pas forcément bon à couper. Par contre, pour certains, tout arbre gênant est toujours malade et bon à abattre.
C’est pourquoi je préconise que pour tout aménagement (voiries, canalisations, enfouissement des réseaux, permis de construire…) et après vérification que l’abattage est vraiment indispensable, chaque arbre abattu soit remplacé par deux sujets de même variété et de même stature. Ceci devra être inscrit noir sur blanc dans le règlement du P.L.U
Jean-Jacques FREDOUILLE – Elu écologiste