Nous avons posé une question au Maire sur les coûts et l’efficacité de la vidéo-surveillance à Fontenay. Réponse sur les coûts : 328 800€ depuis 2014 pour 7 caméras, et 800 000€ sont prévus en 2021 pour 46 caméras supplémentaires. Cela fait un total de 1 128 000€, soit 21 000€ par caméra. La Cour des Comptes constate des coûts de 5000€ à 25 000€ par caméra selon les villes.
Sur les coûts de maintenance : 32 700€ depuis 2014. Enfin les coûts d’exploitation seraient de 20 000€ par an. Mais le Maire dit que le centre de supervision des images ne nécessite pas de ressources supplémentaires : personne ne visionne les images sur les écrans de contrôle ?
La réponse du Maire est beaucoup plus évasive sur l’efficacité de la vidéo-surveillance à Fontenay. Elle aurait permis la baisse de la délinquance et des incivilités. Mais aucun chiffre n’est annoncé. Est-ce un ressenti ou une réalité mesurable ? On ne le sait pas. Par ailleurs, des dépôts sauvages sont toujours visibles régulièrement à Fontenay.
Sur l’élucidation des faits grâce aux caméras, le Maire évoque 72 demandes de visionnage depuis 2016. Mais combien ont abouti et permis d’identifier les auteurs ? On ne le sait pas.
Cette absence de chiffres laisse penser que la ville n’a pas évalué l’efficacité de la vidéo-surveillance.
Le rapport de la Cour des Comptes sur la vidéo-surveillance est clair : ça coûte cher et l’efficacité n’est pas prouvée. Extrait du rapport : « aucune corrélation globale n’a été relevée entre l’existence de dispositifs de vidéoprotection et le niveau de la délinquance commise sur la voie publique, ou encore les taux d’élucidation ».
Nous ne sommes pas contre la vidéo-surveillance par principe : elle peut être utile en milieux fermés comme les parkings souterrains par exemple. Mais nous sommes contre sa généralisation sur la voie publique, vu les coûts très élevés et l’absence d’efficacité démontrée. La tranquillité publique ne se gère pas uniquement par des caméras. Nous préconisons la présence sur le terrain de professionnels, policiers, éducateurs, médiateurs et animateurs pour disposer des moyens d’une politique de prévention.
Astrid BROBECKER : astrid.brobecker@fontenay-aux-roses.fr
Maxime MESSIER : maxime.messier@fontenay-aux-roses.fr