L’hydrogène n’est pas une solution miracle
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L’hydrogène “vert” est souvent présenté comme une solution miracle pour lutter contre le réchauffement climatique. Jean-Didier Berger, le président du territoire Vallée Sud Grand Paris, ou encore Laurent Vastel, le maire de Fontenay-aux-Roses, en font régulièrement la publicité. Mais il est essentiel de comprendre ses limites et les défis associés. Voici pourquoi cette technologie ne devrait pas être considérée comme la panacée :

Production coûteuse : la production d’hydrogène vert nécessite l’utilisation d’électricité renouvelable pour électrolyser l’eau. Cependant, cette méthode est coûteuse et nécessite des investissements importants dans les infrastructures.

Rendement énergétique : l’électrolyse de l’eau pour produire de l’hydrogène vert a un rendement énergétique relativement faible. Une grande quantité d’énergie est perdue dans le processus, ce qui réduit l’efficacité globale.

Stockage et transport : l’hydrogène est difficile à stocker et à transporter. Il nécessite des réservoirs spéciaux et des infrastructures dédiées, ce qui peut entraîner des coûts importants.

Impact environnemental de la production : même si l’hydrogène vert est produit à partir d’énergies renouvelables, la fabrication des équipements et des infrastructures nécessaires a un impact environnemental.

Alternatives plus efficaces : d’autres solutions, telles que l’électrification directe des véhicules et l’utilisation accrue des batteries, sont plus efficaces pour réduire les émissions de carbone.

En ce qui concerne la commune de Fontenay-aux-Roses et le territoire Vallée Sud Grand Paris, avant d’investir dans l’hydrogène « vert », il est essentiel d’évaluer soigneusement les avantages et les inconvénients, ainsi que les alternatives possibles. Ils ont pourtant choisi de se lancer dans cette filière en engageant 102 000€ d’argent public dans la société Vallée Sud Hydrogène.

Le 22 avril, le journal Le Monde titrait : « Hydrogène décarboné : la fin de l’euphorie ». Cet article souligne que l’engouement pour cette technologie retombe comme un soufflé. Nous, élus écologistes au conseil municipal de Fontenay-aux-Roses, n’avions pas voté pour cet investissement dans Vallée Sud Hydrogène car cela entretient le mythe de la technologie qui va sauver le climat sans rien changer au système qui le détruit. Ce n’est pas parce qu’on écrit « vert » que c’est écologique.

Maxime Messier et Astrid Brobecker, conseillers municipaux écologistes.